Championnat de France Universitaire

Fy Antenaina Rakotomaharo, 21 ans, 1er à Nancy | Photo Florian Clier/FFSU
Championnat de France Universitaire - Étudiants en Or à Nancy, Par Cédric Paci. Cette superbe édition a réuni 93 compétiteurs, issus de 28 universités et grandes écoles, les 8 et 9 février 2020. Fy Antenaina Rakotomaharo (MI) commente.

L’État déléguant l'organisation du sport de l'enseignement supérieur à la FFSU (Fédération Française du Sport Universitaire), l'organisateur officiel est donc chaque année une ligue régionale différente. Bien évidemment, celle-ci s'appuie sur une structure de la FFE pour mener à bien la compétition, c’est-à-dire, concrètement, gérer la logistique et l'arbitrage le temps d’un week-end. Il peut s’agir d’une ligue régionale, d’un comité départemental ou d’un club.

Salons de l’hôtel de ville

Après une édition 2018 réussie, la ligue Grand-Est du sport universitaire section Nancy-Metz, dirigée par Jean-François Strzykala, avait proposé de rempiler. Le club support était celui de Vandoeuvre, réputé pour son savoir-faire en matière de grandes organisations. Deux de ses membres, Anastasia Savina et Claude Adrian, officiaient à l'arbitrage. Les magnifiques grands salons de l'hôtel de ville de Nancy, avec une vue imprenable sur la spectaculaire Place Stanislas, accueillaient les 93 participants de cette édition 2020. Le record de 95 joueurs en 2019, à Paris, n’a donc pas été battu. Il faut féliciter l'EDHEC Lille, l'ENS Lyon et l'université de Limoges, venues respectivement avec 11, 9 et 8 joueurs.

Le U de Université dans les somptueux salons de l’hôtel de ville | Photo Florian Clier/FFSU

Double licence requise

La participation, même en voie d'amélioration sur les trois dernières années, reste relativement modeste au regard des nombreux étudiants pratiquant notre discipline sur le territoire. Seulement 45 participants en moyenne de 2010 à 2017 ! La raison en est très certainement la « double licence » nécessaire. Il faut celle de la FFE, mais aussi celle de la FFSU qui se prend auprès l'association sportive de son université, sans doute peu fréquentée par les joueurs d'échecs. Un étudiant lorrain devait par exemple remplir quelques formalités, puis payer 30 euros pour obtenir cette seconde licence. C’est un effort assez onéreux pour deux jours de compétition, même si elle permet de pratiquer d'autres sports sur son lieu d'étude. Simplifier l’inscription, voilà un axe possible d'amélioration.

Fy et Estée sacrés

Les combats ont été acharnés entre les têtes de série, mais le favori s’est imposé nettement. Le MI malgache Fy Rakotomaharo, de l’Université Paris Saclay Orsay a remporté le titre avec le score de 8,5/9. La logique de l’Elo fut respectée, puisque les têtes de série n°2 et 3 complétèrent le podium, soit les maîtres FIDE Ilyass Msellek de Paris Dauphine (7,5/9) et Yovann Gatineau de Paris 1 (7/9). Outre Madagascar, on peut noter que l’Algérie, le Brésil et la Russie étaient également représentés. La joueuse la mieux classée de cet open disputé en rapides de 15 minutes + 5 secondes était sacrée championne de France. Le suspense fut entier jusqu'à la dernière ronde. Estée Aubert de l’Université de Savoie a fini 24e avec 5,5/9. Elle s’est parée du titre devant la Monégasque Mathilde Chung de l’EM Lyon (5) et Cécile Bourgoin de Sciences Po Paris (5).

Estée Aubert (au centre), avec Cécile Bourgoin (à g.) et Mathilde Chung (à d.) | Photo Florian Clier/FFSU

Strasbourg par équipe

Il y avait un 3e enjeu avec le très prisé titre de champion de France par équipe. Il était décerné après l’addition des points des trois meilleurs représentants d'une même association sportive universitaire. Il a été remporté par l'Université de Strasbourg devant celles de Corse et de Lorraine.

Fy Antenaina Rakotomaharo (MI) commente

La Rossolimo décisive — Je venais d’annuler contre Ilyass Msellek à la 6e ronde. En open, chaque partie est importante lors des trois dernières rondes. J'avais donc regardé un peu ce que joue mon adversaire, Rewi Budak. La partie était compliquée, peut-être même avec un petit avantage noir dans le milieu de jeu. Mon avantage au temps m'a permis de l'induire en erreur en zeitnot. J’ai ensuite battu Yovann Gatineau, puis Pierre-François Geronimi pour m’assurer le titre.

Fy Antenaina Rakotomaharo (MI) commente
Fy Antenaina Rakotomaharo, 21 ans, 1er à Nancy | Photo Florian Clier/FFSU

La revue Europe-Echecs
https://www.europe-echecs.com/la-revue-europe-echecs.html
Abonnement à la revue Europe-Echecs
6 mois = 34,95€ ; 1 an = 59,95€ ; 2 ans = 118,95€
https://www.europe-echecs.com/abonnement.html
Voir un exemplaire gratuit de la revue "en ligne"
https://www.europe-echecs.com/mag/html5/683FR/index.html

Jouez aux échecs en direct avec « Simple Chess »
https://www.europe-echecs.com/jeu-direct.html
SimpleChess Google Play
https://play.google.com/store/apps/details?id=com.simplechess&hl=FR
SimpleChess App Store
https://itunes.apple.com/FR/app/simplechess/id394634657?mt=8