Les confidences d'Hikaru Nakamura, Champion du monde de Fischer Random

Numéro de décembre d'Europe Échecs

Hikaru Nakamura nous a accordé une longue interview, et il n'a pas sa langue dans sa poche ! Il aborde tous les sujets brûlants du moment : la triche, le retrait de Carlsen du cycle mondial, l'avenir d'Alireza Firouzja... Retrouvez ses confidences dans notre numéro de décembre !

Carte blanche à Hikaru Nakamura

Le nouveau Champion du monde de Chess 960 se considère désormais "d’abord comme un streamer". Libéré de toute pression, il se confie à Europe Échecs avec franchise, n'hésitant pas à pointer du doigt les obstacles que rencontre le jeu d'échecs pour grandir en popularité :

"À la cadence classique, on voit trop de parties ennuyeuses. Elles durent des heures et se finissent souvent par la nulle. Vous récitez 15 ou 20 coups de théorie. Il est très difficile d’introduire des idées intéressantes... C'est un vrai problème pour rendre les échecs plus attractifs dans les médias."

Bravo Thimothé !

Le titre européen de Timothé Razafindratsima est la récompense méritée d'un long travail, et d'une abnégation sans faille !

Car si ses résultats en équipe de France sont remarquables depuis des années, il lui a toujours manqué toujours un petit quelque chose pour accrocher une médaille. Cette victoire est donc une véritable leçon de persévérance qui peut tous nous inspirer.

Nous sommes allés à la rencontre du jeune talent français et des nombreuses personnes qui l'ont accompagné dans son ascension.

Bernard Werber et la diagonale des Reines

Dans son dernier livre La Diagonale des Reines, Bernard Werber raconte l’histoire de deux femmes, deux joueuses assidues et performantes des échecs.

La première est autophobe et croit en la puissance du groupe, de la communauté. La seconde, inadaptée à la vie en société, est anthropophobe ; elle ne supporte pas les autres. Elle croit au fait d’être plus forte seule contre tous.

Dans ce numéro, vous découvrirez pourquoi Bernard Werber a choisi le jeu d'échecs comme cadre de son ouvrage !

L'invité du mois : Matthieu Cornette

"J’ai connu l’ère sans ordinateur mais j’étais un peu trop jeune ; j’aurais aimé connaître la période où on passait des heures avec notre adversaire à analyser la partie."

Entraîneur depuis plus de 15 ans, le champion de France 2016 Matthieu  Cornette a notamment entraîné Marc’Andria Maurizzi, et a été secondant d’Étienne Bacrot.

Excellent théoricien, il est notre invité du mois et partage ses conseils pour progresser.

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Publié le , Mis à jour le

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Les réactions (4)

  • pat217125

    Je ne connais pas ce qu'a dit le champion américain. Je ne donnerai pas mon avis sur ses propos dans l'interview. Par contre, je crois que tout le monde s'accorde, dans la "communauté" échiquéenne pour souhaiter "rendre les échecs plus attractifs dans les médias". Le problème est double:
    d'une part, les médias ne s'intéressent qu'au sensationnel, aux sports à fric, suivis par des millions et même des milliards d'individus, facilement ACCESSIBLES à tous, et ce, pour des raisons financières (audience importante et spots publicitaires associés leur rapportant, à ces médias, BEAUCOUP de pognon)
    d'autre part, les échecs, PAR NATURE, sont un sport INTELLECTUEL, moins ACCESSIBLE, passionnant moins les foules, (doux euphémisme) que la Coupe du Monde de foot. De plus, notre jeu souffre de l'absence de stars médiatiques, car nos vedettes sont des personnes calmes et réfléchies en général. Naka en est une malgré ses défauts! Enfin, les affaires de triche, MEDIATISEES ELLES, n'arrangent rien!

  • Karlsbad

    @GeorgesHenri
    J'ai tiqué sur la même citation ("C'est un vrai problème pour rendre les échecs plus attractifs dans les médias"). A comparer avec les propos de M. Cornette (" j’aurais aimé connaître la période où on passait des heures avec notre adversaire à analyser la partie.")
    Tout ce qui sépare un théoricien qui aime profondément les échecs, en tant que discipline intellectuelle, d'un pur gamer pour qui ce jeu est avant tout une source de revenus.
    Je ne porte pas de jugement sur cette façon d'envisager la pratique des échecs, mais que Nakamura et ses suiveurs se contentent d'empiler les bullets et les $, et ne prétendent pas imposer leurs vues sur le sujet.

  • AegidiusREX

    Extraordinaire : c’est la renaissance programmée du jeu d’échecs. Robert James, inventeur du procédé random, lequel haïssait le jeu d’échecs selon une déclaration confidentielle ou officieuse ou informelle dans un avion et compte désormais ses années passées comme les cases d’un échiquier, doit apprécier ce renouveau en sa demeure de Reykjavík, étant donné qu’il est également le découvreur bienveillant de ce principe novateur : action, réaction, problème, solution. Il semble d’ailleurs que des renoms échiquéens lui aient refusé un match en ce nouveau mode, ce qui en dit long sur la peur de perdre, possiblement légitimée cette fois-ci en tant que les refuseurs s’adressaient malgré tout au grand absent de 1975. Bien à vous

  • GeorgesHenri

    Ne pas manquer Nakamura : après avoir étrillé les parties classiques"il poursuit : c'est un vrai problème de rendre les échecs attractifs dans les médias", ce dont il doit se ficher en réalité puisque pour lui ça se passe dans un système médiatique bien défini et dans des modalités itou (streaming+blitz). En France, les chroniques d'échecs ont disparu des journaux, Le Figaro, Le Monde, Libération... (Sénéca,HaÏk,Lemoine etc)On allait directement à la page! Aujourd'hui encore sort un bon livre, "Le coup du Fou" de Barbaglia... toujours la Légende du match classique Fischer/Spassky, elle ne finira jamais. Nakamura de son côté représente le monde des échecs à usage unique, du fast-food, du "vite fait sur la gaz" des échecs. Pas de légende, pas de rêve derrière lui. Seulement il est le plus fort et le plus riche dans un domaine qui importe guère...