La révolution Philidorienne

Philidor à l'aveugle en 1794
« Nous élevons notre bannière au nom de Philidor dont les cendres reposent en Angleterre » — « The Philidorian » décembre 1837

Dessin de Philidor (Extrait du livre Pour Philidor, par Jean François Dupont-Danican)

A la fin du XIIIe siècle le moine dominicain Jacques de Cessole est l’auteur d’un manuscrit « Le jeu des échecs moralisés » qui va connaître un très grand succès. Il existe à ce jour encore plus d’une centaine de copies et il sera imprimé pour la première fois en 1473. Il utilise les symboles du jeu au service de l’ordre féodal. La première rangée représente la noblesse et il attribue à chaque pièce des devoirs, alors que les pions représentent le peuple. Le Roi et la Reine symbolisent l’autorité suprême et devant chaque pièce noble un pion représente une corporation. Celui de la Dame par exemple symbolise les médecins, car il faut accoucher la Reine pour assurer la pérennité de la dynastie et devant le Roi, les notaires pour administrer le royaume.

Portrait de Philidor

Lorsqu’en 1749 le musicien André Danican Philidor (1726-1795), ancien membre de la Chapelle Royale de Versailles, publie « L’Analyze des échecs » il n’a que 23 ans. Philidor aurait rédigé son traité lors d’un séjour à Aix-la-Chapelle en 1748 et c’est le nombre important de souscripteurs anglais qui l’a décidé à l’imprimer à Londres.

Le Traité de Philidor, 1749

Il se distingue avec cette affirmation :

« Mon but principal est de me rendre recommandable par une nouveauté dont personne ne s’est avisé, ou peut-être n’a été capable ; c’est celle de bien jouer les pions. Ils sont l’âme des échecs ; ce sont eux uniquement qui forment l’attaque et la défense, et de leur bon ou mauvais arrangement dépend entièrement le gain ou la perte de la partie. »

En 1740, Philidor fait la connaissance de François Antoine de Legall sire de Kermeur (1702-1792).

Son nom est associé à une miniature jouée au Café de la Régence vers 1750 :

De Kermeur,Legall - Saint Brie, Café de la Régence, Paris

1.e4 e5 2.f3 d6 3.c4 c6 4.c3 g4 5.xe5 xd1?

Après 5... ♝xd1

6.xf7+ e7 7.d5# 1–0

« Monsieur de Kermur, sire de Legall, règne en maître non seulement au Café de la Régence mais aussi sur le monde des échecs français. Diderot le qualifie de profond, d’homme d’esprit et d’oracle du jeu. Il n’hésite pas à affirmer que, aux échecs exceptés Légal et Philidor, le reste n’y entend rien. » S. Boffa

Restif de la Bretonne (1734-1806)

Le Café de la Régence réunissait les joueurs d’échecs mais aussi les écrivains, les poètes, les politiciens. Voici une description de Restif de la Bretonne (1734-1806) un auteur dont le seul vice qu’il se reconnaissait « était le désir effréné du plaisir par les femmes, car tous les autres plaisirs me paraissaient insipides. »

« J’entrais au Café de la Régence, pour y voir jouer aux échecs. Vingt tables étaient couvertes d’échiquiers. A ces vingt tables étaient vingt paires de joueurs graves, silencieux, réfléchissants, environnés d’environ quarante spectateurs, attentifs aux coups palpitants entre la crainte et l’espérance. »

Philidor devient le protégé de Legall sire de Kermeur et, au début, il doit accepter l’avantage d’une tour mais, peu à peu, fait jeu égal avant de remporter un match à Paris en 1755. C’est d’abord sa victoire contre Philippe Stamma d’Alep (né vers 1705 date du décès inconnue) en 1747 qui lui apporte une grande notoriété en tant que joueur d’échecs.

Stamma est alors un des meilleurs joueurs résidant à Londres et un match est rapidement organisé au « Slaughter’s Coffee House ».

« Dix parties seront jouées, Philidor donnant systématiquement l’avantage du trait à son adversaire. En outre, les parties nulles seront déclarées comme gagnées pour le Syrien. Malgré le handicap, Philidor remporte une brillante victoire : huit gains pour deux défaites dont une partie nulle. Ces dix parties sont malheureusement perdues. » S. Boffa

Le Traité de Stamma, 1777

Stamma se voulait le représentant de la tradition échiquéenne arabe et dans son livre « Nouvelle manière de jouer aux échecs selon la méthode du Sr. Philippe Stamma natif d’Alep », (deuxième édition publiée en 1777 à Utrecht), on peut lire :

« La différence entre le Sr. Stamma et Philidor se découvrira en jouant ces cent parties suivantes, dans lesquelles on remarquera que la plupart de ces parties sont gagnées à l’aide des Chevaliers, et que dans presque tous les jeux, ces pions ne sont point avancés, fort rarement même celui du Roi, ce qui est fort différent des maximes de Philidor. »

Si ses exemples ne sont pas toujours probants pour nous éclairer face à l’apport de Philidor, Stamma apporte une grande nouveauté. Les coups sont transcrits en notation algébrique, un procédé qui finira par s’imposer dans la littérature échiquéenne pour en faciliter la lecture.

Philidor mit en valeur l’importance des chaînes de pions en défendant le principe suivant :

« Les pions doivent être soutenus par les pièces placées derrière eux. »

Réédition du Traité de 1777

Analyse du Jeu des Echecs A.D.Philidor Edition de 1777 adaptée en notation algébrique par Stéphane Laborde.

Philidor « commente »

Début du Cavalier du Roi - Premier début, Défense Philidor, 1777

1.e4 e5 2.f3 d6 3.c4 f5

« C’est toujours un avantage d’échanger le pion "f" contre le pion e, puisque, par ce moyen, les pions d et e centraux peuvent se placer au centre de l’échiquier. De plus, en roquant du côté Roi, la tour se trouve en liberté et en état d’agir dès le commencement de la partie, comme on le verra lors de la variante sur ce même coup. »

4.d3 c6 5.exf5

« Si votre adversaire refuse de prendre le pion "f", vous devez le laisser en prise, et ne le pousser en avant que lorsqu’il a roqué, et ensuite former l’attaque sur les pions qui couvrent leur roi avec vos pions de l’aile roi, comme il est expliqué dans la variante sur ce coup. Il faut observer et prendre pour règle générale, que l’on ne doit point aisément se déterminer à pousser les pions de l’aile Roi et de l’aile Dame, avant que le Roi adverse n’ait roqué, parce qu’il se retirera toujours du côté où vos pions sont les moins avancés, et par conséquent le moins en état de lui nuire. »

5...xf5 6.g5 f6 7.bd2

« S’il jouait 7.Fxf6 il faudrait reprendre avec le pion, pour porter la force de vos pions vers le centre. »

7...d5 8.b3 d6

Après 8...♗d6

« C’est la meilleure case que puisse occuper le fou de case noire après c5. A cette place, il peut servir à former l’attaque sur h2, au cas où les blancs roquent de ce côté »

« La position noire n’est-elle pas une merveille ! Il n’est pas étonnant que cette nouvelle manière de jouer l’ouverture (les pions devant, les pièces derrière) a trouvé bon nombre de partisans. » GM Barski en 2010

9.e2 e7 10.0–0

« Si les blancs avaient roqué du côté dame, il aurait fallu nécessairement pour les noirs roquer du côté roi, pour attaquer ensuite plus aisément avec les pions de l’aile dame. Il est bon de donner encore ici pour règle générale que, comme il est souvent dangereux d’attaquer trop tôt son adversaire, vous ne devez pas vous presser dans votre attaque avant qu’au préalable vos pions ne soient tous bien soutenus, par eux-mêmes et par vos pièces ; sans quoi ces forces d’attaques deviennent entièrement inutiles, ainsi qu’on le verra dans la variante sur ce coup. »

10...bd7

Après 10...♘bd7

Un traitement de l’ouverture que l‘on peut qualifier de moderne qui montre l’importance que Philidor accordait à la conquête du centre. « J’ai donné pour règle générale d’unir et de porter toujours les pions au centre. » Philidor

L’une des parties les plus explicites pour comprendre les enjeux stratégiques défendus par la théorie de Philidor est la suivante jouée à l’aveugle par Philidor :

A ce propos le chevalier de Jaucourt (1704-1779), auteur de l’article sur le jeu d’échecs dans « L’Encyclopédie » de Diderot et d’Alembert, fut ébloui par une prestation de Philidor :

« On conçoit aisément par le nombre des pièces, la diversité de leurs marches, et le nombre de cases, combien ce jeu doit être difficile. Cependant nous avons eu à Paris un jeune homme de l’âge de 18 ans, qui jouoit à la fois deux parties d’échecs sans voir le damier, et gagnoit deux joueurs au dessus de la force médiocre, à qui il ne pouvoit faire à chacun en particulier avantage du cavalier, en voyant le damier, quoiqu’il fût de la première force. »

Philidor à l'aveugle en 1794

Sheldon - Philidor,Francois Andre Dani, Partie du Fou, Londres 1790

1.e4 e5 2.c4 c6 3.f3

Ici Philidor recommandait 3.e2!? Voici un exemple de sa conquête du centre, 3...d6 4.c3 f5 5.d3 f6 6.exf5 xf5 7.d4 e4 8.g5 d5 , etc. 0–1 (47) Von Bruehl,H-Philidor,F London 1783

3...d5 4.exd5 cxd5 5.b3

Possible 5.b5+ d7 6.e2 e4 7.c3 f6=

5...c6 6.d4 e4 7.e5 e6

L'immédiat 7...f6?? 8.h5+ g6 9.xg6 perdait du matériel.

8.0–0 f6 9.xc6

Après 9.h5+ g6 10.xg6 f7!

9...bxc6 10.f3! f5 11.e3?

Correct était de s’attaquer à la chaîne de pions avec 11.fxe4! fxe4 12.h5+ d7 avec des chances d’attaque fut pointé par Vukovic.

11...f6 12.d2 d6

Après 12...♗d6

Typique de la pensée de Philidor, les pions devant, les pièces derrière.

13.c4? 0–0?

Pour ne pas endommager sa chaîne de pions, Philidor ne joue pas le tranchant 13...f4 14.cxd5 cxd5 15.xe4 fxe3 16.a4+ f8 17.xd6 xd6 18.e1 et les blancs n’ont que deux pions pour la pièce.

14.a4 c7 15.f4

Avec ce coup, les blancs empêchent la poussée f4 que les noirs auraient pu jouer au coup précédent mais ils concèdent un puissant pion passé protégé "e" que Philidor va valoriser magistralement.

15...g4 16.e2 xe3 17.xe3 c5!

Exploite tactiquement le clouage sur la diagonale g1–a7 pour débloquer le centre.

18.b3 dxc4

Très fort était d'exploiter le clouage avec 18...cxd4! 19.xd4 c5 20.cxd5 b6 21.fd1 ad8–+

19.xc5 xc5 20.dxc5 ac8?!

Un thème central ici est l’usage de la colonne ouverte "d", 20…Tfd8! était plus précis. Philidor avait parfaitement compris l’usage de la colonne ouverte au service des tours. « Il faut toujours opposer les tours à celle de l’adversaire, et ne jamais céder les ouvertures. »

21.c6?!

Intéressant est 21.b4!? cxb3 22.xb3 xb3 23.xb3+ h8 24.ac1 et le pion passé c5 offre des contre-chances.

21...fd8 22.fd1?!

22.ad1 ne laissait pas le pion f4 sans défense.

22...d3!

« Il ne faut jamais céder les passages ni laisser doubler les tours à son adversaire. » Philidor

Après 22...♖d3!

Cette occupation de l’avant-poste illustre la maîtrise stratégique de Philidor.

23.xd3 cxd3

La position est égale sur le plan matériel mais les deux pions passés liés noirs "d" et "e" font toute la différence.

24.b3?

Neishtadt a suggéré 24.b4 pour consolider le pion passé.

24...xb3 25.axb3 b6 26.f2 xe3+ 27.xe3 xc6 28.xa7 d6?!

Plus efficace 28…Tc2 qui faisait des ravages sur la 2e rangée.

29.d2?

29.Ta1 était un peu plus résistant.

29...e3+!

Après 29...e3+!

30.xe3

Si 30.d1 g5! et l’ouverture de la colonne est décisive après 31.g3 (31.fxg5 c6 32.d7 (32.e7 f4–+) 32...e2+–+) 31...gxf4 32.gxf4 g6–+

30...d2 31.a1 d1 32.xd1 xd1 0–1

Le premier début traité par Philidor dans « L’Analize des Echecs » retint l’attention de Garry Kasparov après :

Philidor,Francois Andre Dani - « L’Analize des Echecs », 1749

1.e4 e5 2.c4 c5 3.c3 f6 4.d4 exd4 5.cxd4 b6 6.c3 0–0 7.ge2 c6 8.d3 d5 9.e5 e8 10.e3 f6 11.d2 fxe5 12.dxe5 e6 13.f4 e7 14.xb6 axb6 15.0–0 d7 16.xe6 xe6 17.f4 c7 18.ae1 g6 19.h3 d4 20.e4 h6 21.b3 b5 22.g4 d5 23.g3

Après 23.♘g3

C’est cette position, pointée par Kasparov, qui met en évidence le principe immortel : « Les vrais attaques se réalisent grâce à l’action coordonnée de plusieurs pièces. »

23...e3

« Il joue ce cavalier pour couper la communication entre vos pièces et rompre vos pions ; ce qu’il ferait infailliblement en avançant le pion g ; mais vous prévenez son dessein en faisant sacrifice de votre tour. » Philidor

24.xe3 dxe3 25.xe3 xa2 26.e1 xb3 27.e4 e6 28.f5 gxf5 29.gxf5 d5 30.xd5+ cxd5 31.xb5 b6

Après 31...♘b6

« On doit observer que lorsqu’on a un fou blanc, il faut ranger ses pions sur les cases noires, ou si c’est un fou noir, il faut les ranger sur les cases blanches ; parce qu’alors le fou empêche les pièces de votre adversaire de se porter entre vos pions. » Philidor

32.f6 b2 33.d3 f7 34.f5 c4 35.h5 g8+ 36.g4 d2 37.e6+ g6 38.f7 f8 39.f4+ g7 40.h5 1–0

« Quoi qu’il joue, vous poussez le pion à dame et vous gagnez la partie. » Philidor

Traité de Greco, 1689

Philidor avait égratigné au passage l’œuvre la plus importante publiée avant lui, le « Traité du jeu d’Echecs » de Gioachino Greco (vers 1600-1634) dit le Calabrais :

« J’ai connu des joueurs d’échecs qui savaient tout le Calabrais et d’autres auteurs par cœur, et qui après avoir joué les quatre ou cinq premiers coups, ne savaient plus où donner de la tête ; mais j’ose dire hardiment que celui qui saura mettre en usage les règles que je donne ici ne sera jamais dans le même cas. »

Pourtant la variante principale de la défense Philidor 1.e4 e5 2.f3 d6 3.d4 f5?! (selon sa méthode) ne résiste pas à une approche à la Greco avec une variante forcée et un dangereux jeu de pièces qui se poursuit par 4.c3 fxe4 5.xe4 d5 6.xe5 Le GM Bauer préfère 6.Ceg5 6...dxe4 7.h5+ g6 8.xg6 hxg6 9.xg6+! d7 10.f5+ e8 11.e5+ e6

Après 11...♗e6

Eet que ce soit 12.xe6+!? [ou 12.xh8] 12...e7 [12...e7 13.c8++–] 13.e5 g8 14.xe4 les noirs se retrouvent au contraire à ne plus savoir où donner de la tête pour se sortir de ce guêpier.

Buste de Philidor

Quarante ans après la publication de « l’Analyse », c’est l’effondrement de « l’Ancien Régime » avec le triomphe de la Révolution. Les privilèges accordés au Clergé et à la Noblesse sont supprimés et elle proclame l’égalité des citoyens devant la loi. Une coïncidence troublante car Philidor était un partisan convaincu de la Monarchie alors que sur l’échiquier il avait complètement inversé la situation qui prévalait, en assujettissant les pièces nobles au service des pions et de leurs structures.

Par nécessité financière, Philidor se rendait régulièrement à Londres pour jouer des simultanées à l’aveugle contre 2 ou 3 joueurs ou en classique pour affronter plusieurs dizaines de joueurs à la fois. Mais après l’exécution du roi Louis XVI, le 21 janvier 1793, il se retrouva bloqué à Londres alors que survint la rupture des relations diplomatiques entre la France et l’Angleterre. Il fut considéré comme un émigré. Après la Terreur, Philidor voulut revenir en France mais il était porté sur la liste des émigrés considérés comme conspirateurs et ennemis de la France. Proscrit, il mourut à Londres le 24 août 1795.

Philidorian, 1838

Les Anglais surent honorer sa mémoire en lui dédiant la première revue anglaise publiée en décembre 1837 « The Philidorian » avec ce credo « Nous élevons notre bannière au nom de Philidor dont les cendres reposent en Angleterre ». Elle ne compta que six numéros édités par George Walker (1803-1879).

L’image de Philidor vis-à-vis de la postérité n’a pas toujours convaincu ses successeurs. Voici le point de vue de l’historien et théoricien Tassilo von Heyderbrand und der Lasa (1818-1899), fondateur de l’école de Berlin et membre de la Pléiade berlinoise (1818-1899) qui allait s’imposer au XIXe siècle :

« Nous ne devons point toutefois oublier que cette force médiocre des adversaires de Philidor atténue notre jugement sur son talent, car il est un fait notoire démontré par l’expérience, que les bons contre les plus faibles ne s’observent que juste ce qu’il faut pour s’assurer la victoire sur le nombre de parties qu’ils jouent. L’intensité de leur combinaisons faiblit, par négligence d’abord, puis par une légèreté qui devient habituelle. De plus le joueur qui accorde des avantages importants, bien que cela l’oblige à une attention plus soutenue, se trouve toujours sous une préjudiciable influence qui le fait compter trop souvent sur les inadvertances de son antagoniste… Il nous semble pourtant que Philidor, doué de son talent d’analyse, doit avoir possédé la faculté de concentrer la plus grande puissance possible d’habileté pratique, mais que son talent n’a pu atteindre son plus haut degré de développement et que par conséquent il reste un peu en arrière de cette précision d’idées et de cette richesse de combinaisons que nous admirons dans la lutte victorieuse de La Bourdonnais contre la science et le génie de Mac Donnell. »

L'Héritage de Philidor

En guise de conclusion une vision plus optimiste, l’hommage d’un homme de notre temps :

« Par les différentes facettes de son talent, ses relations avec certains philosophes, Philidor a puissamment contribué à la diffusion du jeu d’échecs dans la société du XVIIIe siècle. Il a révolutionné la littérature échiquéenne en offrant un ouvrage d’une tonalité nouvelle, qui privilégie la démarche explicative plutôt que l’imitation servile. »

M. Coulon, auteur d'une thèse publiée en 1999 : 700 pages sur « Jeu d'échecs et société en France au XVIIIe siècle ».

Philidor, buste de von Pajou

Georges Bertola

Bibliographie :

-Analyse du Jeu des Echecs A.D.Philidor (Londres 1749)

(Un ouvrage très rare mais il est facile de se procurer celle de 1777 adaptée en notation algébrique par Stéphane Laborde.

-Nouvelle Manière de Jouer aux Echecs Philippe Stamma (Utrecht 1777)

-A selection of Games at Chess actually played by Philidor and his Contemporaries G. Walker (London 1835)

-The Life of Philidor G.Allen (New York & Philadelphia 1865)

-Les échecs modernes H. Delaire (Paris 1914)

-Impact of Genius R.E. Faber (International Chess Enterprisess 1992)

-Philidor il musicista che giocava a scacchi C. Rollon (Messggerie Scacchistiche 1994)

-The Philidor Countergambit J.R.West (Chess Enterprises1994)

-Pour Philidor Jean-François Dupont-Danican (Verlag Hans-Wilhelm Fink Koblenz 1994)

-Philidor musicien et joueur d’échecs (Picard 1995)

-Jeu d’échecs et société en France au XIII siècle M. Coulon (Diffusion Septentrion 1999)

-Philidor S. Poldauf (Exzelsior Verlag Berlin 2001)

-My Great Predecessors Vol.1 G. Kasparov (Everyman Chess 2003)

-L’héritage de Philidor J. Nikolac (Olibris 2006)

-Tout sur la Défense Philidor C.Bauer (Ed. Chessy 2007)

-La moderna difesa Philidor V. Barskij (Caissa Italia 2010)

-Le Café de la Régence Tome 1 J.O. Leconte (Collection Développons 2014)

-François André Danican Philidor La culture échiquéenne en France et en Angleterre au XVIII siècle Sergio Boffa (Moravian Chess)

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